Porte Couteau pour Enfant

Porte Couteau pour Enfant

Le Contexte

Lina est une petite fille de 5 ans lorsque nous l’avons rencontrée pour la première fois. Elle est née avec une main droite mal formée, équipée de deux doigts. L’un d’entre eux est faible. Elle ne peut pas plier ses deux doigts, mais seulement les déplacer latéralement comme une sorte de pince à bec effilé. Et elle est très à l’aise pour la plupart des activités de la vie quotidienne … à l’exception de certaines actions qu’elle ne peut pas accomplir. Et un exemple est la tenue d’un couteau. Ses parents ont l’habitude de l’aider à couper, et elle est habituée à pousser du riz vers sa fourchette (qui est manipulée de la main gauche) avec ses deux doigts.

Mais maintenant, qu’elle doit déjeuner à l’école, ou parfois au restaurant, elle ne se sent probablement pas très à l’aise devant les autres enfants. C’est ainsi qu’Eric, son père, demande à la communauté e-Nable si quelqu’un peut l’aider à développer une solution porte-couteau pour Lina.

 

Modélisation de l’emboitement adapté

Après une première rencontre avec Lina et Eric, nous estimons qu’une main e-Nable standard ne peut pas répondre aux besoins spécifiques de Lina et nous décidons de développer un porte-couteau entièrement dédié à ce besoin. Il s’agira d’un emboitement adapté (socket) dans lequel Lina pourra insérer sa main droite et sur sa partie inférieure, des supports spécifiques permettant de fixer différents types de couteaux.

Moulage de la main

La première opération de notre intervention consiste à obtenir un modèle de la main de Lina. Ceci est fait en moulant sa main dans de l’Alginate rose pour obtenir ensuite une copie positive en plâtre.

Modification du profil de la main moulée

Malencontreusement, pendant la coulée de l’alginate, elle a plié son poignet. Après le processus de numérisation 3D et de rétro-ingénierie qui aboutit à un modèle numérique propre, l’opération suivante a été d’obtenir un modèle approprié utilisable pour créer un emboitement confortable. Ce travail a consisté à déplier le modèle CAO pour redresser les doigts. Ceci est effectué grâce à une fonction spécifique de « flexion » disponible dans SolidWorks. Cela permet d’aligner la main sur l’avant-bras et de rapprocher les deux doigts.

Design de l’emboitement

L’étape suivante consiste à concevoir l’emboitement (socket) en utilisant notre logiciel de CAO collaboratif, Onshape, pour dessiner quelques sections et construire un « loft » qui correspond approximativement à la main de Lina. Ensuite, deux opérations de surfaces décalées conduisent aux formes intérieure et extérieure de l’emboitement, avec un espacement de 3 mm dédié à un tissu 3D confortable, capable d’absorber l’humidité et pouvant être facilement enlevé pour le lavage.

Conception du porte couteau

Pour être pleinement compatibles avec les couteaux utilisés par Lina, nous avons demandé à Eric, le père de lina, de fournir les deux modèles de couteaux utilisés à la maison : le « couteau à pousser » et le « couteau à couper ». Le père ayant des compétences en CAO, il s’est chargé de concevoir les modèles numériques des deux couteaux.

 

Nous avons ensuite imaginé de tenir le manche du couteau dans une pièce souple et interchangeable qui convient aux deux types de couteaux et d’ajouter une simple fente pour centrer et maintenir la lame. Dans le premier prototype, la lame était attachée avec une sangle adaptative en velcro (ID-Scratch).

Après validation de l’orientation et de la position du couteau par Lina, le bracelet a été remplacé pour la deuxième version par un simple aimant en néodyme. Vous trouverez ci-dessous une photo de la première version testée (couteau poussant) et plusieurs vues CAO de la dernière version.

Et ensuite …

Lina est heureuse, elle peut manger sans demander de l’aide à ses camarades de classe;

Eric est heureux, Lina mange maintenant sans pousser les nouilles avec les doigts.

Eric nous a demandé conseil et support car (et c’est aussi une bonne nouvelle!) il est en train d’apprendre à concevoir avec Onshape. Il a déjà réalisé un nouvel insert (la partie bleue sur les captures d’écran ci-dessus) qui conviendra à un autre manche de couteau.
Et il a acheté une imprimante 3D et nous espérons qu’il deviendra un nouveau maker dans la communauté e-Nable France 🙂

Les modèles CAO sont disponibles pour inspiration, l’adaptation à d’autres cas et, espérons-le, pour des améliorations sous cad.onshape.com. Si vous avez un compte (gratuit pour les activités à but non lucratif), il vous suffit de rechercher « Team Gre- Nable: knife_holder « parmi les modèles publics.

Nous sommes toujours intéressés de savoir si vous concevez une adaptation de notre design. faites le nous savoir via le formulaire de contact!

 

Multi Tool Holder à Rotule

Multi Tool Holder à Rotule

Evolution du MTH Porte Stylo/Crayon

 

Lors de la livraison de notre premier MTH dédié à l’écriture, il est apparu que notre méthode de positionnement du stylo n’était pas forcément celle souhaitée par le porteur de la prothèse.

Chaque personne qui écrit ayant ses propres habitudes, il faut donc concevoir un MTH qui s’adaptera sans besoin de concevoir un nouveau support.

Nous nous sommes inspirés des support de GPS à rotule que l’on ventouse sur nos pare-brises.

Aussitôt dit, aussitôt fait, le cahier des charges est simple à rédiger :

  • reprendre le manchon porte stylo existant
  • greffer une rotule sur le manchon
  • reprendre le socket (emboitement) et greffer une vis auto-serrante sur la rotule.

Design

 

Suivant notre environnement de développement, notre design est open source, consultable via l’application en ligne Onshape à l’adresse suivante : https://cad.onshape.com/documents/a8c6f5401b2ae5574858ee9a/w/103408f60b9c74886ceb3f5d/e/f94eb28f22ddfaab4354a469

Le dossier peut être également trouvé avec la fonction Search (loupe) ciblant le domaine Public, avec la chaîne :  » team Gre-Nable.fr : MultiToolHolder« .

On découvre l’ensemble monté (assembly) tel que nous l’avons simulé, pour placer correctement les différents éléments.

 

et les designs des pièces constituant le MTH sont regroupés dans les PartStudio du répertoire « PenHolder_rotule« .

Comme d’habitude pour modifier le dossier, il faudra au préalable en faire une copie dans votre espace personnel, dossier que vous pourrez ensuite modifier à souhaits, notamment pour adapter le MTH à votre emboitement cible.

 

Le Socket (emboitement)

Cet élément est l’héritage d’un autre développement que nous avions décrit dans notre article : https://www.gre-nable.fr/creation-dun-multi-tool-holder/

A l’extrémité de ce socket il faut créer puis « souder » un filetage qui permettra de serra la rotule.

 

Construction d’un filetage

Il s’agit de réaliser un cylindre, dont la périphérie sera creusée (extrusion avec enlèvement de matière – extrude remove) d’un profil triangulaire correspondant au filet, suivant un chemin hélicoïdal, image de la vis.

Etape #1

Le profil en triangle (jaune) dont le plan de construction est normal au chemin hélicoïdal, va définir un volume qui sera retiré de l’enveloppe cylindrique de la vis.

Etape #2

Extrusion du cylindre complet de la vis, puis extrusion (remove) du profil du pas de vis suivant le chemin hélicoïdal.

Etape #3

On creuse l’intérieur de la vis pour y insérer la rotule, puis on « conifie » le début de la vis pour permettre un effet de serrage (l’écrou aura une conification inverse).

Etape #4

On fragilise la vis avec 8 fentes pour créer des lamelles un peu souples qui emprisonneront la rotule lors du serrage.

Etape #5

Enfin, on assouplit la base de chaque lamelle pour faciliter la flexion et le serrage autour de la bille.

Impression

Impression du socket

Le socket ayant une forme complexe, pour assurer l’impression d’un filetage de qualité, l’impression se fera verticalement, l’ensemble reposant sur la section plate de la vis en utilisant des supports pour conserver une apparence lisse du socket.

Pour s’assurer que le filetage soit correctement collé sur la surface d’impression, on utilise une astuce qui réside à l’éxistence d’une petite pièce plane extrudée (épaisseur = 2 couches) à partir du plan de fin du filetage. Cette pièce (trick) est exportée vers le slicer en même temps que le socket, donc c’est elle qui impose le collage de l’ensemble sur la plaque.

Impression du manchon

Toute la complexité de l’impression réside dans l’impression de la rotule qui est orthogonale avec l’axe du manchon.

Dans une première version, le manchon avait été imprimé en appuyant la section coupée de la rotule sur le plateau. Lors d’un essai avec un bénéficiaire, la section du raccord entre la rotule et le manchon s’est cassé suite à un essai de rotation du manchon sans dé-serrer l’écrou. Essai concluant de résistance des matériaux et de la capacité de serrage de l’écrou!.

Nous avons donc orienté l’ensemble pour que la rotule, le raccord et le manchon soient imprimés dans le même plan.

Simplify3D, génère des supports de qualité qui se décollent sans laisser de traces. L’expérience montre qu’une épaisseur de couche de 20/100ème génère une rotule suffisamment précise pour l’utilisation.

Impression de l’écrou

Quelques essais d’écrous en PLA ont mis en évidence la présence de frottements (PLA sur PLA) importants lors du dé-serrage ce qui rend l’utilisation moins aisée pour une personne n’ayant qu’une main valide.

Un essai avec du filament Iglidur, (fabriqué par Igus) réputé pour ses qualités de frottements réduits, confirme le choix. L’écrou sera donc en Iglidur (https://www.igus.eu/product/703), c’est cher mais on peut en demander quelques mètres en échantillon.

Par contre, l’impression n’est pas triviale, une température élevée pour la buse (260 à 265°C) avec un plateau à 70°C, et une vitesse d’impression faible (20 mm/s) comme pour du flex.

Impression des bouchons

Les stylos, crayons, pinceaux … ayant tous des diamètres différents, il faut donc imprimer un jeu de bouchons de diamètres différents, avec du filament flexible. Nous utilisons deux filaments : ninjaFlex et SmarFlex.

A partir d’un design paramétrable (paramètre  Pen_diameter dans le Part Studio ‘manchon_a_rotule‘), on exporte autant de bouchons que l’on veut pour constituer le jeu. Pour cette livraison, les diamètres choisis sont 9,5 mm, 8,5 mm, 8mm et 7 mm (crayon de papier courant).

et pour terminer, une coupe générale du MTH à rotule assemblé;

Le Multi Tool Holder en service.

Nathalie ré-apprend à se servir de sa main droite pour écrire, pour dessiner. Les réflexes vont revenir rapidement.

 

Afin que Nathalie puisse tenir des outils de plus petits diamètres, Patrick imprime et lui envoie quelques manchons encore plus petits que les précédents.

Et peu de temps après, nous recevons des nouvelles… et des photos : Nathalie s’est mise à peindre, cela faisait tellement longtemps qu’elle en rêvait ! Et on doit dire qu’elle se débrouille plutôt très bien …  

Nathalie peint

…  et immédiatement après la livraison, conception d’une nouvelle extension articulée !!

 

Le porte fourchette

Maintenant que la base est construite, il devient aisé de concevoir d’autres extensions articulées et spécialisées.

En repartant du concept de porte fourchette décrit dans un article précédent (www.gre-nable.fr/creation-dun-multi-tool-holder/) pour réutiliser et améliorer le bloc « coinceur » de fourchette, imprimé en flexible. La réalisation de cette extension a été très rapide.

On retrouve les primitives de conception dans le Part Studio ‘fourchette_a_rotule‘ du même dossier team Gre-Nable.fr:MultiToolHolder

A l’attention de tous les membres d’e-Nable France (Makers ou Demandeurs d’appareil)

Nos développements sont en open source, disponibles à tous pour être reproduits. L’adaptation de l’emboitement demande un peu plus de technicité qu’une simple compétence en impression. Mais, nous sommes là pour vous aider à acquérir cette compétence.

Soumettez-nous vos besoins et nous vous aiderons à réaliser votre MTH personnalisé. La seule petite contrainte, est que le design est trop complexe pour être réalisé avec le logiciel Openscad (surtout du fait de la forme non modélisable par simples primitives de l’emboitement).

Heureusement il existe une solution gratuite pour résoudre nos besoins, celle que nous maitrisons : l’application en ligne OnShape.com. Son usage n’est pas plus compliqué qu’appréhender Openscad. Prenez quelques minutes pour lire notre article ‘https://www.gre-nable.fr/pourquoi-team-gre-nable-utilise-onshape/’

 

Création d’un Multi Tool Holder

Création d’un Multi Tool Holder

Comment créer un MultiToolHolder (MTH) ?

 

But :

L’objectif final de ce développement est l’obtention d’une emboîture sur laquelle pourra se fixer et s’orienter un support de couverts (par exemple). Les formes et dimensions de l’emboîture dépendent évidemment de la morphologie de la personne concernée, et la position du support d’outil dépend de l’usage qu’elle souhaite en faire. Le modèle proposé ici sera orientable autour d’un axe, et maintenu par un système magnétique rendant cette orientation aisée. Noter que nous travaillerons dans le logiciel Onshape. Vous avez donc besoin pour suivre ce tuto, si vous n’avez jamais utilisé Onshape, de créer un login sur https://www.onshape.com/ (en haut à droite « CREATE ACCOUNT »). Vous accéderez ensuite aux modèles à l’adresse https://cad.onshape.com/ . Dernier détail, ne soyez pas surpris, la plupart des termes utilisés dans le modèle sont en anglais, ceci dans le but de faire par la suite une version anglaise de ce tuto.

Etape 1 : Création de emboîture à partir du scan 3D :

Nous supposons partir d’un modèle B-rep (format STEP par exemple) de main résiduelle (incluant en général une partie de l’avant-bras…) obtenu à partir d’un scan 3D, par exemple selon la méthode décrite ici : https://www.gre-nable.fr/adapter-une-emboîture-pour-une-prothese/ Dans notre exemple, ce modèle avait l’aspect suivant :

Scan de l’avant bras

En utilisant Onshape, rechercher : e-Nable_MultiToolHolder_socket_template_PM (en faire une copie qui sera éditable par vous)

  • Dupliquer le studio « socket_XXX »
  • Le renommer « socket_someone ». (vous pourrez évidemment remplacer « someone » par le nom de votre bénéficiaire !!)
  • Importer le modèle issu du scan du bénéficiaire.
  • Un nouveau studio est créé, nous l’appellerons « Import_hand_someone ».

  • Dans socket_someone, faire un clic droit sur la feature « #Insert_here_the_derived_forearm » et « Roll to here« . Notez qu’à chacune des étapes ci-dessous, nous aurons à progresser dans cette liste de features par la même fonction « Roll to here » afin d’affecter chacune des opérations à la nouvelle géométrie.
  • Créer une nouvelle pièce dérivée , sélectionner le modèle contenu dans le studio Import_hand_someone. Nous le nommerons ici « new_hand ». Valider .

  • Avancer à l’étape suivante par un «Roll to here» sur Forearm_midplane, et éditer ce plan.
  • Redéfinir les 3 points du Forearm_midplane en sélectionnant des points de new_hand. Ce plan doit être à peu près orthogonal à l’axe de pivot du poignet.

  • Repositionner et orienter la Hand_centerline : le point de droite (ici 80 et 87 de l’origine) définira approximativement le plan de coupe de l’emboîture côté poignet, qui sera orthogonal à la ligne sélectionnée (orange). [la position du plan de coupe final sera probablement un peu plus à gauche (équivalent à 81mm par exemple sur ce cas) nous verrons plus loin la raison de cette découpe supplémentaire]. Ne coupez pas trop court (même si sur cet exemple l’emboîture est particulièrement courte car la paume résiduelle est petite) vous pourrez recouper si besoin lorsque toutes les opérations seront terminées, avant d’imprimer. L’emboîture doit être suffisante pour garantir un bon maintien de l’outil, mais pas trop longue pour ne pas gêner la flexion du poignet.

  • Le « hand_plane » contient la « hand_centerline », et est perpendiculaire au « Forearm_midplane ». Il devrait contenir (à peu près) l’axe de flexion du poignet. Vous n’avez pas à le modifier (normalement).

  • Le « Wrist_cut_plane » est normal à la « hand_centerline » et passe par l’extrémité de cette ligne côté poignet. Vérifiez si ce plan de coupe correspond à vos attentes, sinon vous pouvez modifier les dimensions dans l’esquisse « hand_centerline ».

  • Editer la feature split_hand et sélectionner le bras. Cette opération découpe le modèle au niveau du poignet par le Wrist_cut_plane. On obtient deux Parts portant le même nom.

  • Masquer la part représentant l’avant-bras pour conserver visible la part constituant la main sur laquelle nous allons poursuivre le travail.

  • Editer « Offset surface1 », Si la liste de sélection n’est pas vide (champ liste sur fond bleu), vider la sélection en cliquant dans cette fenêtre puis en appuyant sur la touche clavier [Espace]).
  • Sélectionner toutes les faces de la main : Pour cela Create selection , Protrusion, sélectionner l’objet, cliquer Add selection et fermer la fenêtre Create selection. Dé-sélectionner la face plane de découpe en re-cliquant dessus. Le décalage de 5mm est calculé automatiquement à partir des variables #Hand_gap (3mm par défaut) et #Socket_thickness (2mm par défaut) disponibles en début de la liste de features. #Hand_gap correspond à l’épaisseur pour la mousse de confort et #Socket_thickness à l’épaisseur de matière pour l’emboîture. Adaptez ces valeurs si vous le souhaitez : il suffit de modifier les variables. Vous pourrez aussi les modifier plus tard.

  • Remarquez que cet offset (décalage normal aux surfaces) a construit une ligne limite de surface non plane. Editer le « Plane_to_cut_properly » de telle manière qu’il intersecte tout le contour du poignet. C’est ici que nous allons perdre 1 à 2 mm par rapport au plan de coupe défini en début de notre démarche.

  • Dans « Split_get_a_planar_contour », sélectionner la surface décalée qui va être découpée par le plan afin d’obtenir un contour limite plan.
  • Dans la liste des surfaces, vous pouvez masquer, ou même supprimer la petite couronne devenue inutile.

  • Editer « Fill the face & make solid », vider si besoin la liste de sélection (barre d’espace), et sélectionner les éléments du contour un à un. La case « Merge with all » doit être active, afin que la nouvelle face plane soit fusionnée avec les autres surfaces pour constituer un volume fermé.

  • Une nouvelle Part apparaît dans la liste. Je la nomme « socket ». Il n’y a plus de surface dans la liste.
  • Les opérations suivantes permettent, si nécessaire, d’augmenter un peu le passage pour la main à l’entrée de l’emboîture, au niveau du poignet.

 

Etapes optionnelles : élargissement du passage de poignet

 

  • L’esquisse « Enlarge wrist_place » est dessinée dans le plan « Plane_section_enlarge_wrist » qui est reculé et incliné en se basant sur « sketch pivot line ». Cette ligne de pivot peut être adaptée à volonté ainsi que l’inclinaison du plan afin que l’esquisse se place pour le mieux et que l’ajout de matière intersecte entièrement la « socket ». La forme de cet ajout de matière peut être adaptée en manipulant les points extrémités, le point intermédiaire, et les tangences de la courbe (points sélectionnés sur la figure ci-dessous).

  • L’extrusion « enlarge_wrist_place » se prolonge suffisamment pour pénétrer complètement dans la socket, et en « second end position » commence sur la face plane de la socket.

  • Arrondir la jonction grâce au Fillet (se calcule automatiquement, mais il peut être nécessaire de re-sélectionner l’arête).

Fin des étapes optionnelles

 

  • Evider la socket grâce au make_socket_shell, en sélectionnant la face plane à creuser. Je choisis ici une épaisseur de 2mm, à adapter selon vos préférences, et en cohérence avec le décalage de surface (5mm ci-dessus) défini précédemment.

  • Vous êtes parvenu jusqu’ici ? Bravo, la création de l’emboîture est terminée !!!

 

Etape 2 : Jonction du MTH sur emboîture :

 

  • Dupliquer le studio « Base_XXX » et nommer la copie « Base_someone ».
  • Dans le studio « Base_someone», faire si besoin un « Roll to end » pour se placer en fin d’arborescence après « #end_of_tool_holder_base ». Seules les pièces du Multi tool holder sont présentes.

  • Créer un nouveau Assembly nommé « Assembly_someone »

  • Passer dans l’onglet « Assembly_someone », et y insérer la socket précédemment créée. (Eviter de cliquer la souris dans la zone graphique, afin que l’objet se place automatiquement dans sa position d’origine).

    • Faire un clic droit sur la socket et sélectionner « fix » afin de figer la position dans le référentiel de l’assemblage.
    • Insérer tout le contenu du part studio « Base someone ».

    • Sélectionner et grouper les 8 objets issus de la dernière insertion. Ils se déplaceront ainsi ensemble.
    • Sélectionnez un de ces objets pour faire apparaître les manipulateurs, et déplacez (translations et rotations) le Multi tool holder (groupé) dans la position souhaitée par rapport à la socket.

Dans notre cas, il s’agit de positionner un couvert (fourchette ou cuiller principalement). Une entrevue préalable avec la bénéficiaire lui a permis de définir sa position espérée pour l’outil. C’est cette position que nous essayons de reproduire ici.

    • Le cône du « magnet_container » devrait entièrement intersecter la surface extérieure de la « socket ». Dans le cas contraire, vous devrez peut-être prolonger un peu ce cône vers le bas avant d’effectuer la découpe (opération booléenne) suivante. Dans ce cas, effectuez l’opération optionnelle ci-dessous…

    • Opération optionnelle: Passez dans le studio « Base_someone », et tirez de quelques mm les faces inférieures de « steel_plate_tool » et de « magnet_container », à l’aide de la fonction « move_face »

    • Vous pouvez éventuellement masquer tous les objets sauf le « magnet_container » et la « socket ».
    • Si nécessaire pivotez l’ensemble pour que le côté avec les dents « rognées » du magnet container soit proche de la base de la socket. (en fait l’objectif est ici que cette partie soit vers le bas lors de l’impression pour faciliter la construction sans support)

    • Par un clic droit sur le magnet_container, sélectionner « Edit in context ». On bascule alors dans le studio « Base_someone » en présence « fantôme » des autres pièces de l’assemblage que l’on va pouvoir utiliser (cette manip fait partie de la « magie » de Onshape 🙂 elle rend bien des services lors du travail sur des assemblages, il est possible de définir plusieurs contextes d’usage pour une même pièce, et je vous conseille d’approfondir le mode Edit In Context si vous souhaitez faire des modélisations complexes avec ce logiciel).

  • Par une opération booléenne (substract) découper le magnet_container par la socket. Sélectionner « keep tools ». Je nomme cette opération «cut_container_by_socket». Noter que lors de la sélection la socket est vue comme «Part of context 1».

  • Nous avons maintenant, dans la liste de Parts, deux « magnet_container ». Il est bon de détruire (delete) celui qui est situé à l’intérieur de la socket et ne nous sera pas utile, afin d’être certain de conserver le bon morceau dans notre assemblage.
  • Noter aussi qu’est apparue, au-dessus de la fenêtre Features, une liste de contextes. On pourra donc revenir dans le contexte où ces opérations ont été faites si besoin. Un contexte peut aussi être mis à jour (menu déroulant) afin de recalculer les opérations associées après un changement de position des objets dans l’assemblage par exemple.
  • Par une 2e opération booléenne, découper le « magnet_container » par le « steel_plate_tool » (avec « Keep tool » car le « steel_plate_tool » nous resservira juste ci-dessous).

    • Revenir dans l’assemblage :
    • Clic droit sur la socket, « Edit in context » nous amène dans « socket_someone » en présence fantôme du multiTool holder.
    • Découper (Boolean, Substract) la « socket » par le « steel_plate_tool ». (Si un morceau de socket résiduel apparaît, le détruire).

    • Revenir à l’assemblage (barre jaune, Go to assembly)
    • Clic droit sur le « magnet_container », « Edit in context » (un « Context 2 » est créé)
    • Créer une dernière opération booléenne pour fusionner (Boolean, Union), le « magnet_container » et la socket.

    • Il est bon de mettre un congé (fillet ) confortable autour du support d’outil…

  • Nous obtenons enfin l’emboîture sur laquelle pourra se fixer le Multi tool holder  !

Dernières étapes : impression puis assemblage avec les aimants, plaques acier, etc.

La liste des pièces nécessaires à cet assemblage (voir figure) :

  1. Socket (ou magnet_container selon le renommage qui a été effectué ci-dessous puisque ces 2 pièces sont finalement fusionnées)
  2. Revolver (la pièce dont la rotation est réglable)
  3. Tool_holder (qui permettra d’insérer la fourchette ou un autre couvert)
  4. Metal_sheet_locker (x2) (petites pièces pour maintenir la feuille d’acier mince)
  5. Steel_sheet (la feuille d’acier mince venant se poser sur les aimants)
  6. Magnet (x2) (les aimants néodyme)
  7. Steel_plate (tôle d’acier plus épaisse qui aide à maintenir les aimants dans leurs logements)
  8. Adhésif double faces

Impression :

Les pièces (1) et (3) doivent être imprimées en matériau flexible TPE (dureté Shore 85A environ). La pièce (2) peut être imprimée en PLA ou ABS ou tout autre matière rigide. Les pièces (4) peuvent être imprimées en matière semi-rigide (TPU shore 95A par exemple) ou rigide (ABS, PLA, Nylon, PETG…).

Aimants et plaques acier :

Les aimants (6) sont des aimants néodyme de dimension 5x10x20mm. J’ai utilisé ceux-ci . Si vous souhaitez utiliser des aimants légèrement différents vous pouvez modifier les dimensions dans le modèle Onshape, dans l’onglet « base_someone » à partir de l’esquisse « Magnet_places ». Notez que des modifications plus importantes (remplacer par un aimant disque par exemple) sont possibles mais nécessiteront peut-être des modifications plus profondes car certaines entités construites s’appuient sur les bords des logements d’aimants rectangulaires). La steel_sheet et la steel_plate sont des plaques d’acier magnétique (pas inox par exemple) qui peuvent être découpées avec une cisaille manuelle. La force de maintien magnétique des aimants étant directement liée à l’épaisseur de la plaque utilisée, il est conseillé que la steel_sheet (qui constitue la liaison devant être séparable aisément) soit plus fine que la steel_plate (qui maintient les aimants en place dans l’emboîture). J’ai utilisé une plaque de 0.8mm d’épaisseur pour la steel_plate (un morceau de plaque de cuisson de four, trouvé dans une décheterie), et environ 0.35mm pour la steel_sheet (découpé dans une boîte de Ricoré (!)). Afin d’assurer un maintien efficace des aimants dans leurs logements, on peut compléter l’action magnétique de la steel_plate par du ruban adhésif double faces mince placé autour de chaque aimant, au contact du magnet_container (une colle restant souple doit aussi pouvoir être utilisée).

Tissu de confort :

Afin d’assurer un maintien ferme mais confortable de l’emboîture sur la main, j’utilise un tissu ou une mousse, de 3mm d’épaisseur environ. L’utilisation d’une épaisseur différente peut nécessiter de modifier la variable #Hand_gap dans le studio « socket_someone ». Certains makers utilisent une feuille de mousse EVA, facile à trouver en magasin d’art créatifs, d’autres utilisent du néoprène (trouvé en magasins de sport au rayon plongée je crois), personnellement j’utilise du « tissu 3D » dont un ami orthopédiste m’a fourni quelques chutes. Ce tissu dispose d’une couche en éponge agréable au toucher et qui absorbe bien la transpiration. Je n’ai malheureusement pas encore trouvé de fournisseur qui en vendrait en faible quantité à un particulier L. Afin de préparer un « gant » en tissus qui fera l‘interface entre la main et emboîture, j’imprime un modèle de la main en PLA, puis j’enroule et je découpe puis couds le tissu sur ce modèle. On obtient ainsi un gant parfaitement adapté, qui couvrira bien la main sans faire de pli.

Utilisation du modèle de main imprimée pour la préparation du gant en tissu 3D.

Résultat en mode porte-fourchette

La fourchette positionnée « au dessus » de la main nous avait inquiété un peu, même si cette configuration avait été demandée par la bénéficiaire lors d’une réunion préalable. Mais finalement, elle adopte l’outil dès les premières secondes. Le geste lui semble naturel.

 

Perspectives complémentaires…

Une construction similaire, sur la même base de socket fusionné avec un autre objet, devrait permettre d’adapter divers outils spécifiques dédiés à certaines activités. Jetons quelques idées (liste à étendre selon les besoins !) :

  • Un support de stylo (voir ci-dessous),
  • Un clip semi-rigide prévu pour se clipser sur un guidon de vélo afin d’avoir un bon maintien tout en assurant une extraction facile en cas de chute (voir ci-dessous),
  • Un clip similaire mais avec une autre orientation pour tenir un bâton de marche,
  • Un support de roulette à pizza (merci Thierry pour la suggestion),
  • Une fourche-pince sans articulation mais légèrement flexible permettant de tenir un jeu de cartes,
  • … ?

Il s’agit donc de modéliser divers outils, puis de les fusionner avec une « socket » adaptée pour la personne concernée. Les modèles ci-dessous sont entièrement imprimés en TPE (Ninjaflex en l’occurrence) et sont dimensionnés pour laisser la place à 3mm de tissus3D entre la main et l’emboîture, ceci pour un confort maximum.

Support de stylo

Clip de guidon

Support de stylos avec son ensemble de manchons

Clip pour tenir un guidon de vélo.

Résultat en mode porte-stylo

Le premier essai avec un stylo a laissé la bénéficiaire hésitante et mal-habile pendant 30 secondes, l’écriture était difficile. Puis nous avons changé de stylo, pour un modèle muni d’une pointe glissant mieux sur le papier… et le système fut adopté à une vitesse impressionnante, amenant une dextérité que nous n’avions pas espérée (voir la vidéo ci-dessous). Depuis, cette personne a retrouvé un emploi, dans lequel elle a besoin de prendre des notes à la main, ce qui est finalement plus simple pour elle que d’utiliser un clavier !

Porte-stylo en action (voir vidéo ci-dessous)

Gantelet comme un bracelet de joaillerie

Gantelet comme un bracelet de joaillerie

ntelet

Si le gantelet (gauntlet) traditionnel associé aux mains des versions Raptor et Phoenix, avec le module de réglage sur la surface supérieure pour intégrer les logos, plait aux enfants, on peut comprendre que les adultes recherchent des gantelets plus discrets et plus faciles à enfiler dans les manches de chemise.

gantelet monté sur la version 1 de la main « Nathalie release »

Redessiner un gantelet en CAO va de plus permettre d’autres développements collatéraux qui nécessitent des liens forts avec cette pièce de maintien :

  • Adaptation fine de la forme du gantelet à celle du poignet et des son avant bras,
  • Intégration du système de réglage de la tension des câbles à l’intérieur de l’épaisseur du gantelet,
  • Redéfinition du système de palonnier pour le tirage des câbles,
  • Base du cliquet utilisé pour le wrist lock system (voir l’article dédié),
  • Articulation du poignet avec 2 ou 3 degrés de liberté (bientôt publié).

Parmi les choix techniques associés à cette redéfinition du gauntlet, nous avons opté pour :

  • Utilisation du logiciel de CAO « Onshape » (notre outil de référence)
  • Une impression en forme (et non pas à plat) qui nécessite d’utiliser des supports
  • Une forme de base du gauntlet généré à partir de splines (lignes vectorielles de type courbes de Bezier)
  • Un paramétrage par variables, dans le modèle Onshape, pour adapter les cotes du gauntlet à celles de la paume. En théorie (car nous n’avons pas encore eu à le faire), le gantelet est compatible avec une main Phoenix.

Donc nous sommes partis d’une feuille blanche (de CAO) avec pour mission de créer un gantelet

  • Donc la largeur des oreilles au niveau de la paume soit identique à un gantelet traditionnel
  • De recevoir les 5 fils tensionneurs des doigts
  • D’intégrer un palonnier (whipple tree) avec 2 vis de réglages (1 pour le pouce, 1 pour le palonnier des 4 doigts)
  • D’insérer tout le système dans l’épaisseur du gantelet.

Le résultat est à la hauteur des espérances, il est testé et en service avec une parfaite adéquation avec le besoin.

Impression

Compte tenu de notre souhait d’adapter la forme du gatelet à la morphologie du porteur, le thermoformage d’un gauntlet imprimé à plat n’a pas été retenu. Nous avons fait un essai qui a vite mis en évidence une trop grande complexité pour un résultat médiocre.

Les tranchages de notre gantelet avec supports à l’aide de Cura tel que le montre le gantelet gris à gauche (Cura est gratuit) ou de Simplify3D, à droite en PLA blanc (licence) donnent de très bons résultats. Evidemment la durée d’impression est plus longue, mais la qualité du résultat récompense l’effort.

Cerise sur le gâteau, après ponçage, peinture au spray, et vernissage (vernis spray véhicule), le gauntlet peut être porté comme un bracelet.
Pourquoi team Gre-nable utilise Onshape

Pourquoi team Gre-nable utilise Onshape

Comme la plupart d’entre nous, makers de la communauté e-Nable, nous ne sommes pas des professionnels de la conception mécanique, et nous sommes amenés à apprendre la méthodologie de conception et les outils de CAO associés, du mieux possible pour faciliter la courbe d’apprentissage, nous recherchons les outils les plus simples à appréhender tout en étant des outils puissants.

En lisant les articles publiés sur les réseaux sociaux, beaucoup de makers utilisent des logiciels de facture professionnelle qui offre des versions ou accès gratuits aux makers.

En ce qui nous concerne, nous avons testé de nombreuses solutions jusqu’à ce qu’une unanimité soit réalisée autour d’une solution qui convenait à toute l’équipe. A l’origine de notre passion pour la fabrication de mains, nous avons utilisés des logiciels libres comme Openscad, freecad, des versions éducations de Solidworks, ou des versions gratuites de produits commerciaux comme Autodesk 123Design ou Autodesk Fusion 360.

Chaque logiciel a ses propres points forts et faiblesses, mais tous présentent les mêmes contraintes (de notre point de vue):

  • Des upgrades de licence régulières à installer (avec ses lots de nouveaux bugs)
  • Nos machines n’ont pas toujours la puissance nécessaire pour les servir
  • Besoin en capacité disque toujours en augmentation
  • Évidemment de nouveaux crashes, des écrans bleus, ou écran blanc de la mort ….
  • Des fichiers de plus en plus volumineux à échanger entre nous
  • et souvent, pas de possibilité de travail collaboratif pour construire un projet en groupe (notre mantra).

Il n’y a pas de solution miracle en informatique, mais on peut s’approcher d’une solution ayant toutes le fonctionnalités qui vont rendre notre vie de makers plus facile tout en apportant de nouveaux challenges.

Depuis plus d’un an, team Gre-nable.fr et les amis utilisent une application en ligne du nom de : Onshape (accessible @ Onshape.com). C’est une application web, necessitant uniqument un navigateur (tous les principaux l’acceptent), de qualité professionnelle, avec toutes les fonctionnalités qui permettent de modéliser des prothèses en travail collaboratif. Les étudiants de l’INP de Grenoble l’utilisent d’ailleurs pour modéliser leurs projets de fin de scolarité.

Sans mercantilisme, je vais paraphraser les 8 points forts mis en avant par le marketing d’Onshape parce que je suis en plein accord avec ces arguments qui résument parfaitement pourquoi nous l’avons choisi comme outil banalisé de nos projets.

8 raisons d’utiliser Onshape :

  1. Onshape est AGNOSTIQUE – c’est une application CAO basée dans le cloud, donc elle est accessible à partir d’Android, d’iOS, de Microsoft Windows, d’Apple MacOS et de Linux – avec des webapps pour smartphones et tablettes, et les navigateurs des desktops. finie la galère des super applications qui existent sous Windows et pas sous MacOS !!
  2. APPLICATIONS & UPDATES – Finies les mises à jour régulières qui crashent parce que votre système n’est jamais aussi parfait que celui de l’éditeur, ou parce que la release mise ne ligne à l’arrache, n’a pas été testée assez longtemps pour être déboguée. Tout le monde a eut cette expérience et en a souffert! Onshape.com met en ligne de nouvelles fonctionnalités chaque mois et c’est transparent pour l’utilisateur.
  3. DÉVELOPPEMENT COLLABORATIF – Les membres d’une équipe peuvent instantanément communiquer au sujet de leurs modifications apportées au projet commun et bénéficier en temps réel des mises à jour du design. Il n’y a pas de limite au nombre de membres connectés au même instant sur le projet. En échange d’une utilisation gratuite, tous les projets réalisés seront publics, ce qui n’est pas une contrainte dans notre esprit d’Open Source. Nous sommes très intéressés pour que d’autres développeurs e-nable nous rejoignent pour partager encore plus de projets ou participent à l’amélioration de nos réalisations.
  4. GESTION DU COUT – L’époque où l’on achetait constamment des ordinateurs plus puissants, plus d’espace disque, plus de mémoires est révolu. Nous avons juste besoin d’une bonne connexion à Internet (aDSL est suffisant),  d’une carte graphique adaptée et d’un système d’exploitation proprement installé. Avantage indéniable de la solution en ligne : plus besoin d’effectuer des sauvegardes de l’application et des projets.
  5. MOBILITE – Ce n’est pas primordial pour nous qui travaillons le plus souvent depuis chez nous, mais la mobilité c’est également accéder au projet en cours depuis un smartphone ou une tablette.  Cette accès multiple est utile en déplacement comme sur un salon, pour montrer l’état d’avancement d’un projet, pendant un séminaire ou une présentation dans une Makerfaire.
  6. EVOLUTIVITE – Ce critère n’a pas d’importance pour nous, utilisateurs de la licence gratuite. les pros peuvent adapter la puissance nécessaire à leur licence surtout pour faire du rendering.
  7. SECURITE – Nous déléguons à la société la tâche de sauvegarder en permanence les projets en cours. Les développements sont journalisés ainsi il est toujours possibles de revenir à une version précédente. Pour ne pas écraser des versions intermédiaires, le concept de versions et de branches est très sophistiqué tut en restant simple d’usage.
  8. SIMPLICITE – L’application est entièrement basée sur un meta langage de scripting  ‘featured script’ ainsi les plus talentueux d’entre nous seront capables d’automatiser des tâches répétitives en éditant leurs propres scripts. Les primitives de base sont relativement simples accompagnées de nombreux tutoriaux disponibles sur Youtube. Ne pas omettre qu’une communauté importante d’utilisateurs se retrouvent sur le forum pour aider qui est en difficulté.

Bine sûr j’ai considéré les arguments pour et contre !

CONTRE #1 : A ce jour, on peut considérer que Onshape est encore jeune et n’est pas aussi riche que Solidworks ou Fusion360. Un exemple, nous utilisons Fusion360 pour transformer des volumes en Quad mesh vers des TSplines, qui seront ensuite importés Onshape (voir notre article : « Adapter une emboiture pour une prothèse« )

CONTRE #2 : Onshape est réputé « secure in the cloud ». Ce sera vrai aussi longtemps que la société existera ou sera indépendante (non absorbée par un concurrent). La compagnie est solidement financée et durera aussi longtemps que moi ! en tout cas ce risque est moindre que celui que nous avons expérimenté tout au long de notre vie de makers pendant laquelle nos disques se sont crashés, les OS ont du être réinstallés en perdant l’existant ….

En définitive, les arguments contre n’ont pas changé mon avis et notre choix.

A cet instant, on pourrait penser que j’ai des intérêts à pousser Onshape. Et bien non, je suis juste enthousiaste en utilisant cet outil puissant et gratuit, en espérant que d’autres makers seront enclins à essayer cette solution de CAO. Les meilleurs arguments pour comprendre ce qu’Onshape peut nous apporter : apprécier les projets que nous avons réalisés grâce à Onshape.

Tous nos designs sont libres de droits, disponibles pour la copie et les modifications (sur votre copie personnelle dans votre espace Onshape) et pourront être partagés par d’autres makers.

Comment obtenir un compte ? Rien n’est plus simple : créez votre compte avec un minimum de données personnelles (réelles ou d’avatars) à partir de la page d’accueil (www.onshape.com). Le marketing d’Onshape ne nous abreuve pas d’emails pour passer en version PRO. Vous serez régulièrement informé des nouvelles fonctionnalités (une fois par mois) et invité à des webinars gratuits …

L’équipe fondatrice d’Onshape est issue de vétérans de la CAO, notamment les fondateurs de Solidworks (une référence).

Pour trouver nos projets, il faut se loguer à : https://cad.onshape.com avec les indicatifs  de votre compte et rechercher dans l’espace Public avec des mots clés.

Par exemple pour trouver le projet définiasant la Version 3 de notre imprimante, il suffit d’entrer le mot clé  “LOGresse”. Résultat: une vingtaine de Logresses, beau succès. Pour être certain de copier l’original, il faut choisir le projet indiqué comme main (original), tandis que les autres seront des variantes intégrant de nouvelles pièces ou des modification intéressantes.

Sans copier le projet, vous pouvez visiter le projet, visualiser les ‘Part Studio’ et ‘Assembly’ mais pour lire les scripts, il faudra créer un ecopie du projet dans votre espace. Une fois copié, le projet est votre,avec un contrôle à 100% sur chaque élément et chaque primitive CAO. Vous aurez la possibilité de téléverser les fichiers STL des pièces à imprimer et les DXF de celles que vous découperez.

Pour trouver les projets de nos prothèses, les mots clés sont publiés chaque fois dans les articles du blog qui les décrivent.

A bientôt en chat sur Onshape.